Mariegole Veneziane

Le projet MAR.VEN : Mariegole Veneziane. Édition numérique des statuts des corps de métier vénitiens (xve-xviiie siècle) a été financé par la région Normandie en collaboration avec le Musée Correr de Venise ; le Venice Centre for Digital and Public Humanities (VeDPH) du Department of Humanities de l’Université Ca’Foscari de Venise et l’Institut de Recherche Interdisciplinaire Homme Société (IRIHS) de l’Université de Rouen Normandie. Il fait partie du programme RIN-Recherche 2018-2021 de la région Normandie : CORNUM - Contenus et cORpus NUMérisés, dirigé par Tony Gheeraert, professeur de littérature française à l’Université de Rouen Normandie.

Les registres des Mariegole contiennent les règlements de chaque métier organisé en corporation, les décisions prises par les organismes qui les dirigent, les lois et les sentences des magistratures vénitiennes sur les métiers et les issues des conflits avec d’autres métiers notamment sur des questions de privilèges et monopole sur la production. Il s’agit d’une documentation extrêmement riche et variée, qui témoigne de la vivacité de l’économie vénitienne à l’époque médiévale et moderne, mais aussi de l’activité incessante de contrôle du gouvernement sur la vie et les activités des travailleurs de la ville. Les métiers organisés étaient très nombreux dans la Venise médiévale et moderne, et leur nombre a varié selon les époques. Certains ont laissé des archives très riches, allant du xiiie au xixe siècle, et la plupart des statuts sont conservés à la Bibliothèque du Musée Correr de Venise, qui a mis à la disposition du projet les sources numérisées.

Le projet MAR.VEN. s’est donné le but de réaliser un outil d’exploration thématique, sur la base de mots-clés, qui permet d’accéder rapidement aux règlements, et à l’image scannérisé des pages des registres qui les contiennent (voire la section Méthodologie du site). Quand plusieurs copies d’un manuscrit sont conservées, il est ainsi possible d’en faciliter la comparaison. Le travail a été réalisé en étroite collaboration entre les chercheurs post-doctorants, qui ont analysé le contenu des registres, et les ingénieurs d’étude qui ont mis à point l’outil informatique.

Quinze registres ont pu être traités dans les deux années du projet, mais l’outil réalisé permettra de poursuivre la recherche et aussi d’être appliqué à d’autres réalités, car si la richesse des sources vénitiennes est unique, les statuts des métiers sont une source présente dans la plupart des villes européennes. Le projet MAR.VEN s’est concentré sur certains parmi les métiers qui sont au cœur des transformations de l'économie vénitienne à la Renaissance et notamment les « arts » qui produisent et commercialisent des produits de luxe, tels que merciers, miroitiers, orfèvres- joailliers, peintres, verriers, ainsi que les métiers de la mode et de la décoration : fabricants de draps de velours de soie, fabricants de ceintures en soie et fil d’or, fourreurs, passementiers, tapissiers.

Pour plus d’informations sur le projet, voir les blogs du projet CORNUM et celui du projet MARVEN.